fear of the water (oèn)

oèn callehan
feat. timothée chalamet

âge, lieu de naissance oèn n'est qu'un dimanche après-midi dans l'amertume n'a d'égale que le soleil qu'il y avait ce jour-là. enfant-péril, détresse de 8 mois, c'est une perte qui aurait dû mais qui heureusement n'a pu se faire. alors, ce qui hier encore ressemblait à un miracle sonne aujourd'hui comme l’amorce d'une malédiction. tout, tout était écrit, de cette grossesse délicate à la maladie de la mère calle, de l'outrecuidance du père jusqu'au glas du rivage. depuis 23 ans, tout ce qu'il touche même du bout des doigts se meurt, oèn fait fit mais on craint dans le coin qu'à trop regarder l'horizon, le fils calle finisse par partir lui aussi. car n'est-ce pas là son destin ? à wex, certains disent que s'il était parti ce dimanche, ce dimanche après-midi, peut-être qu'ils seraient encore en vie. on lui souffle de ne pas y croire mais lui y croit. on le prie de s'émouvoir mais il ne s'émeu pas. désormais chacun attend, le semblant d'une tempête ou l'abattement. origines, nationalité c'est dans le crépitement des flammes que les histoires prennent vie. on lui a toujours dit, à l'enfant maudit que les callehan sont né de l'union terrible d'une sirène et d'un humain. d'une âme, à qui le premier d'entre eux à retiré chapeau et vêtement dans l'espoir qu'elle ne retrouve jamais la douceur de l'océan. le remord fut si fort et si intense que depuis, chaque génération connait un homme pour lequel l'abîme n'a pas son pareil. aussi triste soit-elle, oèn affectionne profondément cette légende. c'est son identité, au delà de la douleur qu'elle peut conter. celle d'une irlande profonde, mystique où changelings côtoient accent et paddy.  occupation €€€€, échardes sous les doigts, copeaux dans les cheveux, oèn redonne vie aux meubles dont personne ne veut. sa boutique, le garçon l'a établi dans l'arrière court d'un immeuble du centre-ville. petit atelier à l'allure miséreuse, ce semblant de 25m2 est juste assez grand pour eux. oèn entrepose ses outils dans un coin, ses planches dans l'autre et les quelques commandes à l'avant. ça ne va pas fort pour l'instant mais ça n'ira jamais fort, il le sait bien. devenir ébéniste n'a jamais été une question d'argent, il aurait fais de longue études, dans l'espoir de cultiver son amour de la littérature et des jolies mots. ça ne l'a jamais intéressé, les mots si , pas les études. il y a bien peu de choses dont la mort n'efface pas la beauté, tout ce qui se meurt se prédestine à être laid mais pas le bois. le bois n'a de cesse de se transcender. alors, ses mains jadis trop douce, oèn les abîme en mettant un peu de son essence dans ce qu'il fabrique. rien de neuf, que du vieux. le fils calle refuse de détruire quoi que ce soit et ça le lui réussi : nul peut tuer ce qui n'est déjà plus.  statut civil, orientation oèn s'oublie dans les bras de femmes souvent trop belles pour lui, se perd, entre les reins d'hommes, d'un homme dont les je t'aime ont balayé tout ce qu'il pensait de l'amour. amant pudique, amoureux furtif, le brun ne s'expose que pour l'autre, qu'à travers l'autre. étreindre, frémir, embrasser, tout ces gestes qui mettent à nu, lui les réserve pour l'intimité lorsqu'il n'y a plus personne pour juger ce qu'il fait. ce n'est pas de la peur, encore moins de la prudence. seulement un semblant de timidité, un besoin de garder pour lui ce qui ne regarde pas le reste de l'humanité. s'il n'a personne pour le moment, ses histoires passés se comptent sur les doigts d'une seule main. ils devaient être les bons, ceux à qui on s'offre corps et âme avec abandon mais le cœur est aveugle et leurs présent inexistant. pas de rancœur, pas de regret. rien ne dure de toute façon. depuis sa dernière rupture (celle qui aujourd'hui encore dévore certaines de ses pensées), oèn s'efforce de ne pas re-plonger. il n'est pas prêt. comment aimer lorsqu'on s'accroche aux fantômes du passé ? situation familiale oèn chéri les callehan plus qu'il ne peut s'aimer lui-même mais aujourd'hui, que reste t'il de leurs souvenirs ? de sa mémoire éraillé le jeune homme conserve des après-midi à l'omniplex du coin et des promenades sur whiterock hill. des soirées bruyantes en compagnie de voisins envahissant et des matins-caprices pour obtenir le droit d'accompagner le père jusqu'au port de wexford. et puis il y a sa mère, sa maladie et ses derniers jours semblable à une poignée de décennies. bien qu'il s'y était préparé, sa mort l'avait privé de bien des choses, à commencer par sa capacité à respirer correctement. oèn a mit des mois, voir des années pour accepter l'idée qu'une page devait être tourné et voilà, voilà qu'à présent, son père signe à son tour un certificat d'abandon. à wexford depuis toujours et à jamais. 3 choses favorites le cinéma, en particulier les films de sofia coppola, tarkovski et akira kurosawa qu'il serait capable de revoir une bonne centaine de fois. se poser dans un café, seul ou accompagner pour boire du thé ou un moca et finalement les longues soirées d'été à longer le port pour finir dans un concert à corish park. pour finir par boire un verre dans un des pubs de rocks lane. traits de caractère monstre de mélancolie, oèn c'est ce garçon solitaire que les pêcheurs observent souvent tout près du port. celui qui guette les étoiles dans la nuitée pour attendre l'aube le jour d'après. enfant brillant mais casanier, le fils calle fréquente les même lieux depuis qu'il est en droit d’errer, répète inlassablement les mêmes gestes pour éluder toute atypie. alors, on l’aperçoit parfois à la bibliothèque un ouvrage d'oscar wilde entre les doigts ou au modern ball pour - du haut de son arcade - sauver une partie de la galaxie. oèn n'a pas d'éclat, c'est comme ça mais il arrive parfois qu'on le remarque et c'est sans qu'on le réalise vraiment le début d'un grand bouleversement. on se rend compte qu'il a le cheveux fou, les yeux brun et beaucoup, beaucoup de tendresse derrière son sourire. qu'il ferait n'importe quoi pour ceux qu'il aime. comme donner son âme au diable, porter le monde sur ses épaules ou endosser le blâme par amour d'un principe qu'il ne verrait trahir. fidèle quoi qu'il arrive, tendre, quoi qu'il advienne. il faut du temps pour s'en rendre compte mais oèn ne brille que pour soi,  n'est beau que pour soi. c'est pour ça qu'à wexford, personne ne le voit. groupe dusk.

| it's a sad serenade for every broken heart tonight


pseudo, prénom sarah. âge, lieu de résidence 25, fr. type de personnage prédéfini (x), pré-lien (), inventé (), lien avec une victime (). l'un des 5 enfants de donald callehan  . avis, autres le forum est sublime, les couleurs sont agréables puis ce contexte ? cette tragédie autours des pêcheurs ? je suis en amour. crédits écrire ici.