ellie lindley
feat. adeline rudolph
âge, lieu de naissance bambin voué à l'oubli, aux rires détruits, à l'inaccompli. les anges s'alignent sur le berceau du nouveau-né dans un élan d'espoir inassouvi. murmurent aux oreilles de qui veut bien l'entendre que l'innocente doit être sauvée d'un destin qui détruit. entendues sont les prières, et d'une vie démarrée aux
états-unis, la continuation se fait au milieu des paysages d'une île bien jolie. des premiers pas aux derniers baisés dans ce décor de légende qui ne peut que faire rêver.
vingt-trois années sans se demander à qui elle doit la vie: celle qu'elle construit prend ses racines ici, bien que les voyages forgent la jeunesse.
origines, nationalité héritage inconnu au bataillon! qu'elle clame. haut les cœurs! qu'ellie s'enflamme. le sien est
irlandais de tendresse, palpitant aux rythmes des marins et de la faune des lieux. gravé dans ses petits papiers, à jamais. bien camouflée dans son adn que se trouve les secrets de l'hérédité, mélange savant de lointains continents: soupçon de
corée, brins d'
usa par ci, par là. rien qu'elle ne souhaite connaître, gamine réfute tout appartenance à ce qui dépasse la mer, sublimant le mystère de sa chair.
occupation €€€€, énergie constante, demoiselle effervescente que rien n'arrête. élevée avec trois fois rien, la belle est de celles pouvant se satisfaire d'amour et d'eau fraîche. sourire enjôleur connu de tous, car de l'île aucun recoin ne lui échappe. aucun secret non plus, à l'affût des moindres potins pouvant devenir scoops.
journaliste polyvalente, ses écrits animent la revue du coin et certains de ses articles se glissent dans des rubriques à l'étranger, justifiant toujours ce besoin de se déplacer. y a peut-être une once de fantasme brisé, celui d'une carrière jamais tentée:
chanteuse devant se satisfaire des karaokés désormais, loin des notes ahurissantes qui s'échappaient de ses lèvres suaves.
statut civil, orientation divine idylle, de ce qu'elle croit. ellie n'écoute pas, vit à cent à l'heure sans se retourner vers celui qu'elle rêve toujours à ses côtés. ne remarque pas la distance, les amours séparés et les rancœurs à demi-mots. l'embrasse, adoration fugace avant de fuir en direction d'autres péripéties. pas vers
un ou une autre, le travail, les envies, les amis. pour un emploi du temps chargé, ça suffit. peut-être qu'elle l'évite: elle l'aime trop, craint la chute aussi. sulfureuse amoureuse n'imagine pas que d'elle, son copain se lasse. et
lui? incapable de lui dire que c'est fini, de déchirer ce
couple si bien assemblé. adieux éparpillés que l'on n'ose murmurer. trop beau pour être vrai?
situation familiale fille unique, adoption de deux âmes d'une générosité sans limite, de
deux pères ayant traversé les océans pour trouver leur perle rare. leur vouant une tendresse inimitable, ellie a inhalé la reconnaissance pour ne garder que l'affection. l'un cartographe, l'autre madame irma, les deux ont ouvert son monde à l'infini et au delà.
à wexford depuis ses six mois, ses premiers gazouillements et ses œillades de chipie .
3 choses favorites un jeu de tarot, un post-it laissé par ambrose, une veste en jean délavée qu'elle a l'impression d'avoir toujours porté.
traits de caractère chemin alambiqué de tous les détours, des
indécises voici la reine des nobles jours. veut tout faire, tout vivre, craint de rater l'occasion innée. celle pouvant tout offrir, tout changer:
idéaliste des jours pluvieux, qui court sans qu'aucune larme ne puisse l'arrêter.
rieuse des heures fanées, qui fait fleurir les condamnés. abandonnant la peur sur les pavés,
courageuse s'efforce d'être belle sur qui compter: efforts biaisés, quand les secondes défilent plus vite que la musique.
égoïste des jours solitaires, sans se rendre compte de ceux qu'elle laisse derrière. main tendue, trop perdue à être partout à la fois. personne ne semble l'avoir reçu, alors qu'ailleurs elle court déjà.
éparpillée à l'organisation très obsolète, peu supporte de vivre avec un tel capharnaüm ambulant.
sulfureuse œillades lancées jamais au hasard, ellie aime plaire autant que l'inverse. faire l'unanimité n'a jamais été sa priorité. pourquoi empêcher un débat pouvant tout envenimer? goût légèrement prononcé pour le danger...
sentimentale, pourtant! jolie amoureuse des gens, de la découverte et des cultures d'antan.
curieuse dont la soif de recherches n'est jamais assouvie, jusqu'à paraître intrusive pour ceux n'aimant guère que l'on creuse certains sujets. miroirs de ses propres angoisses, certaines questions lui déplaisent: peu prête à se confrontée à certaines vérités, ellie fuit. court, court sans s'arrêter. à en oublier de respirer.
groupe dawn , but from the one who wants to shine. trying to rise through to shadow, through the light. peut-être que le sourire est faux, il n'en reste pas moins beau.
| it's a sad serenade for every broken heart tonight-"chut, ne pleure pas bébé, ne pleure pas..." malgré les mots rassurants, le bébé beugle entre ses bras. faut dire que ce n'est pas le seul contrarié par la situation: la jeune fille qui le tient ne parvient pas à retenir les larmes qui entachent son teint. le berçant vainement entre ses reniflements, les excuses défilent alors qu'elle embrasse son front.
"je fais ça pour toi tu sais... je fais ça pour toi. j'ai pas le choix, je te sauve de ce que j'ai moi. maman m'en voudra, mais ça ira. toi, ça ira." faut bien la laisser, faut bien. l'abandonnant devant l'orphelinat, la gamine ne se tourne pas une seule fois vers le couffin. petite-sœur vivra mieux qu'elle, espoir infime qu'elle entretient. pas de mère addict aux aiguilles dans son quotidien, pas de père de passage venant jeter ses bouteilles vides sur le mur. bébé ira bien. voilà ce que souhaite son aînée, tout du moins. y a quand même le petit mot sur le côté, la note adressée. une demande exaucée, celle qu'on prenne soin du joli bébé. et un conseil: qu'une maladie l'on surveille. dans leurs gènes, la maladie d'alzheimer sommeille. note toujours présente, dans les affaires des paternels d'ellie. silencieuse sonnette d'alarme, à vie.
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comment oublier?
il y avait la scène
la guitare, le piano, le micro
la bière qui coulait à flots, se répandait même sur sol boisé du pub
les yeux pétillants des spectateurs, captivé par le rythme
oui, le rythme endiablant qui faisait résonner les palpitants
les éclairages improvisés, les rires lors de l'installation compliquée
les branchements qu'ils se prenait dans les pieds
la montée d’adrénaline, subtile et addictive
les regards échangés avec tous les groupes invités à se présenter
l'impression d'exister
la consécration d'y arriver
il y avait lui
son sourire expliquant la présence de nombreuses jeunes filles
ses doigts glissants sur la guitare, se jouant des cordes
il y avait lui
véritable cliché
et puis il y avait ellie
improvisation de les accompagnée, de choper un micro
à l'envolée, et de se laisser porter
liberté à damner
il y avait lui
et leur baisé échangé en coulisse
un numéro sans promesse
glissé dans la veste
sans promesse
qu'ils avaient tenu.
comment l'oublier?
et pourtant, y a bien un jour où ça finira par arriver.
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on lui avait dit
"elle est morte. ellie, elle est morte." une mère esseulée, un père écroulé. deux adultes qu'elle adorait, ceux chez qui elle venait se bâfrer de cookies quand l'école était terminée. ellie qui savait plus sur quel pied danser. plus de slows idiots en sa compagnie, plus de soirées thé à se moquer d'idiots à la télé. rien, pas même un sourire échangé quand le monde semblait sur le point de s'effondrer. sloane était partie, rare amie capable de supporter le drôle de caractère d'une ellie tornade. et pourtant, cette fois c'était sloane qu'avait tout emporté, abandonnant tous ceux qui l'aimaient. alors, la jeune femme ne comprend, ne se l'explique pas. pourquoi les océans auraient arraché à tant de gens, force et volupté qu'un ange incarné savait leur amener? comment est-ce que la tempête avait pu ne pas être programmée? les équipements de secours n'étaient-ils pas adapté? colère, peine se mélangent dans un sang déjà bouillant. alors elle se jure de trouver, d'accuser. y a forcément un coupable à qui en vouloir, comme dans toutes les histoires. et celle de sloane ne s’achèvera pas, avant que vengeance ne soit.
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et là, navire accoste sur l'île aux trésors.
et là, pieds se déposent sur le port.
des yeux sondent l'endroit, apaisement spontané
que de savoir qu'en cette terre apaisée
petite-sœur fut élevée.
navire accoste, de vérité accompagnée.
le temps de l’innocence semble devoir s'arrêter. pseudo, prénom ArMoNiCa.
âge, lieu de résidence 20 ans, zigzague entre caen, nantes et angers.
type de personnage pré-lien (X), de
@ambrose donnell, lien avec une victime (X), amie proche de sloane gallagher
avis, autres sincèrement, le contexte est génial, l'ambiance est douce, les membres adorables et les admins essayent vraiment de faire de ce forum un bel endroit. comment résister?
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